Kôsuke, un homme bavard [mission]

hObjectif 1 (suite)

Enivré par la beauté des cadavres gelés, je ne me rendais pas compte que je traversais enfin la limite qui me séparait du pays des neiges et d’un territoire libre menant à Taki. Je marchais sur un sentier sans trop vérifier où je marchais. J’étais seul une fois de plus mais au chaud. Un bruit parut au loin. Il venait de derrière moi. Un homme sifflotait, mais pas seulement. Bientôt, une charrette apparut. L’homme qui la conduisait s’arrêta près de moi et me regarda. Un sourire aux lèvres, il me proposa de monter pour m’emmener plus loin, aux frontières de Taki. J’acceptais et nous partîmes aussitôt. J’étais monté dans la petite charrette en bois, à l’arrière avec le chien. Des sacs de blé étaient entassés et une guitare déposée. Je m’en saisis et jouais n’importe quoi au clébard qui semblait apprécier. Le chauffeur également. Nous fîmes une bonne partie du trajet ensemble. En gros, il me fit traverser le pays limitrophe à ma destination rapidement. En deux heures, je me retrouvais aux limites de Taki. Je descendais, le remerciais et partais tout droit. J’étais arrivé au pays que je cherchais, mais je ne savais pas dans quel village je devais aller. Bah, je demanderai au premier que je trouverai. Ce fut simple. Je me retrouvais en haut d’une petite pente sur laquelle on pouvait voir un village. Je la descendais et arrivais près des portes. Sans un mot, je passais près des gardes qui ne prirent pas la peine de me demander d’où je venais. Finalement, je fis demi tour et allais m’adresser à eux. Je leur demandais si ils avaient envoyé un message à Kiri à propos d’un prisonnier à transférer. Ils se regardèrent et l’un d’eux me conduisit au quartier général du village. De grandes maisons longeaient les avenus. Elles étaient belles et luxueuses … même propre ! Un exploit si ça avait été à Kiri. Des enfants jouaient entre eux sous le regard attentif de leurs grands-parents. Un spectacle amusant. Nous traversâmes le village entier. Le shinobi qui me conduisait fut assaillit par deux petites têtes blondes, sûrement ses enfants. Il leur dit qu’il travaillait et les mômes repartir jouer avec leurs amis. Le garde se retourna et s’excusa de ce petit contretemps. C’était impressionnant de voir des gens vivrent si soudé entre eux. Je lui répliquais que ce n’était rien et il sourit. Nous reprîmes notre chemin. Le quartier général était un bâtiment immense qui surplombait le village. Si le Mizukage l’avait vu, il aurait enragé de jalousie ! Nous montâmes, sous les yeux vifs des autres gardiens habillés différemment. Mon guide se stoppa devant une porte, je fis de même. Il frappa trois coups. Ce devait être le bureau du dirigeant. Une voix féminine nous permit d’entrer. A ma grande surprise, le dirigeant de Taki n’était autre qu’une dirigeante. Une jolie rousse d’une vingtaine d’années. Je tentais de cacher ma surprise. L’homme parla, expliquant à son chef ce que je faisais ici et qui j’étais. Elle m’observa de la tête au pied et croisa ses mains, appuyant ses coudes sur le bureau de chêne. Je me courbais légèrement, marque de respect envers une personne haut placée. Un court silence dominait dans la pièce. Elle fit signe à son messager de s’en aller. Ce qu’il fit, refermant la porte derrière lui. J’étais maintenant seul face à elle. J’étais fatigué et cela devait se voir dans mon regard. Elle me fit signe de m’asseoir. La dirigeante n’eut pas à le redire deux fois. Nous nous observâmes un long moment, chacun se décrivant l’autre. Ca en devenait embarrassant. Je n’osais ni baisser les yeux, ni regarder autre chose de peur de l’offenser. Ca pourrait mal tourner si je jouais les malins. Un oiseau passa devant la fenêtre du bureau. J’aimais les oiseaux. Et ils m’avaient conduit à faire une gaffe qui me paraissait être la dernière que je ferais. Je regardais à nouveau le leader de Taki. Elle prit la parole.

« - Alors jeune homme aux cheveux bleus ? Explique-moi ce que fait un genin de Kiri à Taki ? Tu ne vas tout de même pas confirmer les dires de mon subordonné ?

J’en conclus aussitôt qu’elle ne me croyait pas capable de maintenir un déserteur tel que Kôsuke.

- Pourtant il disait vrai … Je suis chargé d’escorter Kôsuke Shinsei jusqu’à Kiri où il sera enfermé. »

Nous discutâmes un petit moment puis elle appela un jounin. Il fut chargé de me conduire jusqu’à une chambre d’hôtel où je pourrais me reposer et manger à ma faim avant demain. Je quittais donc l’immense bâtisse suivit de près par mon escorte. J’eus le temps de visiter le village. Par la suite, le jounin me conduit devant la prison du village où je devais me rendre le lendemain et où il m’attendrait. Quelques minutes après, je me retrouvais dans une maison confortable, seul, comme un prince. Je commençais par prendre un bain dans une source installée dans le jardin tout en me relaxant. Je sortais, serviette à la taille et avalais une pomme en faisant le tour du propriétaire. Une chambre spacieuse, un lit avec un matelas d’eau. Je prenais un bain dans la baignoire qui ressemblait plus à une piscine, dévalisait le frigo de ses plats de nouilles au ramens à différentes saveurs (pour tous les goûts) et partais me coucher, satisfait. Le lendemain, je me retrouvais devant la prison, près d’un jounin qui me confiait la chaîne d’un homme dangereux et me souhaitant bonne chance. Mon nouvel ami était pieds et poings liés et rouspétait toutes les trente secondes. Quand je lui répondais qu’il valait mieux qu’il ferme sa gueule durant le voyage, il me rit au nez. Je lui avais fait rencontré mon épée, et tout avait été plus calme et silencieux. Nous commencions à nous mettre en route, lui chargé d’un sac de bouffe et d’eau, moi chargé de mon habituelle camarade de route logeant dans mon dos et d’un boulet qui n’avait pas intérêt à m’ennuyer longtemps.

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