C'est de famille !

L

a prison de Kiri … un lieu sur qui ne laisse pénétré que les condamnés à mort ou à perpétuité. De toute façon, lors d’une suspicion, tu es soit coupable, soit acquitté. Quelques années au paravent, un homme communément appelé le « tueur au poisson clown » était passé devant la cour présidée par le Mizukage lui-même. Il avait reconnu les faits et avait été condamné à mourir électrocuté. Celui-ci avait menacé de s’enfuir de prison si ça sentence n’était pas modifiée. Personne ne le cru ce fou … pourtant, quelques instants plus tard … le tribunal entier s’était retrouvé couvert de sang. Seul le Mizukage avait survécu. Il devait connaître la fameuse technique qu’employait le tueur. Celui-ci vint se rendre le jour suivant les meurtres, et accepta d’être condamné à passer le restant de ces jours en prison. Pourquoi ne pas maintenir la même sentence que la première fois ? Parce que dans ce passé noir, seul le Mizukage parvenait à maîtriser le détenu. Mais pourquoi celui-ci avait-il accepté de se faire enfermer indéfiniment et sans recevoir de visite ? Il semblerait que cet homme, ce monstre, ait simplement décidé de se retirer … de « prendre sa retraite » … certains parle d’une religion qui l’aurait poussée à commettre tout les délits pour lesquels il avait été accusé, d’autre qu’il est issus de Dieu … Cet homme était un paranoïaque, qui prenait plaisir à massacrer une grande quantité de personne en même temps, et de laisser pour seul indice un poisson clown. Etrange hein ? Chacune de ses tentatives avaient abouties ! On le prenait presque pour un Héros tellement certain le craignait. Mais aujourd’hui … aujourd’hui il a atteint la soixantaine. Il tient le bougre, il s’accroche à la vie … mais son visage ne cesse d’effrayer les plus durs des gardiens. Des dents pointues … une chevelure de couleur peu commune tout comme ses yeux. Pourtant, sous la menace, le conseil a accepté qu’un homme lui rende visite régulièrement … un seul homme.

C

et homme, s’est moi. Quand au meurtrier, il s’agit de mon grand-père. Je marchais depuis un moment en direction de la prison hautement gardée du village. Mon manteau noir à capuche sur le dos, j’avançais dans la pénombre. Je ne craignais jamais rien de la part des autres taulards, car même si grand-père était en isolement, celui-ci avait toujours de l’emprise sur ces compatriotes. Pourquoi avait-il choisit de me voir ? Moi ? Simplement par désespoir. Lors de la mort de mes parents, il avait souhaité nous voir, mon frère et moi, pour se redonner le sourire. Moi, il m’avait effrayé, mais Mangetsu semblait passionné par cet homme. J’étais trop jeune pour comprendre. J’arrivais devant la sécurité. Un dernier barrage et je pourrais passer. Ils me fouillèrent, comme d’habitude et j’eus le droit d’entrer. Encerclé par six gardes, on me balança dans la fausse aux lions, dans la gueule de mon grand-père. Je l’observais, il fit de même. La porte se referma aussitôt dans un bruit sourd. Il souri et j’eus l’autorisation de m’asseoir. Comme à chaque fois, nous ferions une partie d’échec. Comme à chaque fois, je perdrais. Son jeu préféré, celui que j’aime le moins. Vous me direz … pourquoi y jouer alors ? Simplement parce que si je gagne, je connaîtrais enfin le secret, j’apprendrais enfin la technique du tueur au poisson clown. Une sacrée récompense. J’enlevais ma veste, et la déposais sur son lit. Il faisait froid, comme toujours dans ce congélateur. Sans un bruit, nous commençâmes le combat acharné menant à la victoire. En trois coups ! En trois coups je fus ridiculisé. Je baissais la tête, fatigué de perdre mon temps avec ce vieillard gâteux. Pourtant, il sentait quand je me défilais, quand j’avais peur, quand je le haïssais … et dans ces moments là, je souhaitais partir, me cacher dans un coin sans plus bouger, me préserver de son étreinte sur moi. Le grand Suigetsu devenait une larve, un enfant peureux qui recherche la protection de son frère bien aimé et qui l’avait toujours défendu contre les méchants. Il releva les yeux et j’eus l’impression de mourir. Il entama finalement la discussion.

« - Alors mon poisson clown … comment vas-tu ?

J

’avais envie de lui répondre un truc du genre « comme si tu m’avais sortit de mon bocal ! », Mais je m’en abstins, trop craintif.

- Bien grand-père. Et vous ?

- Comme un poisson sortit de son bocal mon petit … »

E

t voila ! Encore une fois, j’étais découvert. Comment faisait-il ? Ca avait le don de me mettre hors de moi. Alors que j’allais reprendre, la sonnerie retentie. Je me retournais et mon grand-père déclara que c’était encore une tentative de Mouju, un criminel peu connu. Je me retournais et un garde vint me chercher, prétextant que j’étais en danger. Le vieux accepta et je disparu sous son sourire plus sadique que jamais. Je savais d’où je le tenais celui-là ! Dehors ! Enfin ! La prison était loin maintenant, mais pourtant, je sentais toujours le regard lourd de mon aîné sur moi. Comme du mépris. Je me mettais à courir, tentant de le fuir désespérément.